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potlatch 2010, le bilan


potlatch 2010, le bilan

Eléments de réflexion afin de se replonger dans les thématiques abordées durant les trois journées de nos Rencontres Professionnelles de mars 2010.
A consulter : chiffres clé, propos chosis, bilan sonore réalisé par Radio Grenouille, et note de synthèse réalisée par Xavier Bonnot, ancien responsable des éditions à l’IRMA.

Pour écouter en direct sur le site, cliquez sur le player en haut à droite de la page.
Pour télécharger les fichiers, rendez-vous dans le sommaire du bilan en bas de la page et cliquez sur les icônes correspondantes.

POTLATCH en quelques chiffres


Ces Rencontres Professionnelles 2010 ont révélé une approche pragmatique, concrète et donnant la primauté à l’échange d’expériences entre acteurs culturels, pour une vision « artisanale », soucieuse de faire rimer qualité et réalité de nos métiers.


- 3 demi-journées de débats

- 156 rendez-vous individuels organisés sur 2 après-midi de speed-datings

- 16 intervenants

- 8 opérateurs internationaux

- 11 opérateurs issus de la couveuse CADO de l’A.M.I.

- 40 personnes (opérateurs culturels, étudiants, institutions) ayant pris part au programme

- Une soixantaine de structures représentées pour 75 personnes présentes

Propos choisis


Introduction / piste 1

Tags :
Autonomie des artistes, contextes en mutation, diversité culturelle, Europe, marchés décentralisés, partenariats multilatéraux, politiques culturelles


Ferdinand Richard - AMI - Marseille
« Avec le traité de Lisbonne et la fin de l’unanimité sur la culture au sein de l’Europe, il y a la possibilité de mettre en avant un nouveau mode de partenariat multilatéral de relations avec tous les coins d’Europe et du monde. C’est à travers cette souplesse et cette facilité d’échange et de transformation que l’on peut construire des petites niches de ressources financières. »


Jeux d’échelles
Une nouvelle géographie des marchés / piste 2


Tags :
Accompagnement, éthique, Nouveaux modèles économiques, NTIC, mécénat individuel, responsabilité sociale de l’artiste, solidarité


Vincent Priou - Trampolino - Nantes
« La question, c’est la question éthique que renvoie l’artiste. Nous sommes en train de travailler aujourd’hui sur des artistes que nous avons accompagné, et dont certains sont devenus « riches et célèbres ». En quoi ils sont solidaires ou redistributeurs vers d’autres artistes ? C’est-à-dire en quoi ils peuvent aussi réinvestir [via] le mécénat individuel ? »

Carles Sala - ICUB / Institut de Culture de Barcelone
« La musique aujourd’hui est dans l’Internet ; cela devient de moins en moins important de l’avoir chez soi. L’accès [devient] universel. Je pense que le modèle, c’est de payer pour l’accès et redistribuer les droits aux auteurs. »


Marchés en réseaux : sortir des réseaux existants et s’ouvrir à de nouveaux marchés / piste 3

Tags :
Autonomie des artistes, cluster, développement économique, logiques collectives, mutualisation, NTIC, pratiques professionnelles innovantes, réseaux sociaux, territoire


Emmanuel Bourcet - Kinorezo - Paris
« N’importe quel artiste peut décider de créer sa propre communauté et d’utiliser les réseaux sociaux à cet effet. Il peut décider d’aller chercher lui-même son public pour faire découvrir son talent. Après, est ce que dans dix ans il y aura plus d’artistes plus riches parce qu’ils sont passés à un lien direct avec l’internaute ? Je ne suis pas sûr. »

Maïté Mazel - CITEMA - Chuisi, Toscane - Italie
« Nous expérimentons un cluster métiers d’art et design dans une zone rurale.
L’idée centrale de la création de notre cluster [réside dans] la mutualisation et l’échange, porteurs de facteurs de développement économique pour l’artisanat d’art, et donc de fait pour le territoire. »


Territoires et gouvernance – les relations avec les nouveaux modes de gouvernance locale / piste 4
Tags :
Co-construction, culture comme ressource, développement territorial, dispositif participatif, du local au global, dynamique de gouvernance locale, logiques collectives, rapports public/privé, réseaux locaux, rôle de la puissance publique, stratégie culturelle


Tatjana Rajic - Expeditio, Kotor - Montenegro
« Dans le cadre du projet européen Sostenuto, nous nous occupons de culture et de développement territorial, avec l’objectif de renforcer la coopération entre les collectivités.
Nous cherchons également à voir comment utiliser la culture comme ressource pour le développement local. Nous [avons en projet] une plate-forme pour la stratégie culturelle développée via un dispositif participatif, c’est-à-dire en impliquant différents acteurs du champ culturel. »

Jacques Mattéi, Zunino e Partner Progetti, Albenga - Italie
« Je voudrais comprendre si au niveau local, ces contacts et ces échanges, c’est simplement une rencontre intellectuelle ou si cela favorise la création de vrais réseaux et si cela a un vrai effet induit sur l’activité qu’on développe au niveau local. Est ce qu’il y a des réseaux qui se créent ? Est ce qu’ils sont productifs ? Est ce que cela facilite ou pas ?
C’est à mon avis un des premiers problèmes de la gouvernance : sortir du local pour créer des relations au-delà du local.
[Une autre question est celle du] rapport entre public et privé. Ce qui compte, c’est de savoir que le privé ne doit pas se substituer au public, mais il doit le pousser à organiser et à aller dans certaines directions. »


Jeux de rôles
De nouvelles relations avec le public : vers un public acteur / piste 5


Tags :
Autonomie des artistes, circuits courts, dispositif participatif, mécénat individuel, modèles économiques alternatifs, nouveaux circuits d’inter-relations, participation citoyenne, public spect-acteur, réseaux locaux, réseaux sociaux, système non monétaire, valeur humaine comme valeur centrale, vivre et travailler au pays

Katarina Slukan - Bunker, Ljubljana - Slovenie
« Notre principale préoccupation est le public. On s’est donné comme devoir d’expérimenter un système non monétaire, ou plutôt, il faudrait dire, un système de solidarité, [avec la question de savoir] quel pourrait être le modèle économique de demain.
[Nous estimons] qu’il faut découvrir comment trouver un moyen pour que l’aspect humain reprenne de la valeur, pour que les gens créent plus de contacts entre eux, qu’ils aient la possibilité de s’engager et d’avoir une véritable marge d’action.
Un nouveau système économique a plus à voir avec la reformulation des rôles et des relations entre producteurs et consommateurs. »

Clara Le Picard - Compagnie à table - Marseille
« Je veux pouvoir jouer n’importe où, n’importe quand, toucher le public, ne plus être dépendante d’intermédiaires qui vont décider si oui ou non ça peut rentrer dans une politique culturelle du moment, dans ce qu’ils imaginent être l’image de leur lieu. »

Pierre Dodet - Court cir’QI, Montvendre - Drôme
Les circuits courts en agriculture m’ont paru très intéressants par le modèle économique [qu’ils défendent et] que je considère comme vraiment révolutionnaire. Les consommateurs ne sont pas dans un mode de consommation passif mais deviennent des « consom-acteurs » qui s’impliquent concrètement.
Ce modèle [tente également] de réduire les intermédiaires, ce qui permet de remettre au centre du prix des produits proposés la valeur travail.
La suite du projet, c’est d’essayer de développer un système où le financement de ces évènements se fera de manière autonome par le biais du public [appelé à devenir] producteur d’évènements agri-culturels. »


La question des intermédiaires : suppression ou déplacement des rôles / piste 6

Tags :
Accompagnement, couveuse, décentralisation, logique de filière, partenariats multi-latéraux, rôle de la puissance publique, structuration professionnelle du secteur, territoire, vivre et travailler au pays


Joseph Richard-Cochet - A.M.I. - Marseille
« [La couveuse CADO] a une approche territoriale, avec la volonté d’accompagner des porteurs de projet qui vont s’installer, rester, se développer et travailler ensemble, ici, en région. Avec l’idée à plus long terme de pouvoir travailler avec d’autres filières, d’autres régions, sans forcément passer par le centre. »

Vincent Priou - Trampolino - Nantes
« On a besoin d’être présent sur l’accompagnement, mais également sur le territoire politique pour faire en sorte qu’il y ait des filières, des marchés, des logiques économiques qui se mettent en place pour que ces projets puissent exister. »


Déroulé du bilan sonore


Face à la centralisation et l’hyperconcentration des industries culturelles, comment réintroduire des modèles économiques “viables” et plus “justes” pour garantir l’autonomie des artistes et donc, la diversité culturelle ?
De Jeux d’échelle en jeux de rôles : Eléments de réflexion avec les intervenants de ce Potlatch 2010.



1_Introduction (6’55’’)
Présentation des rencontres 2010, 0’55’’
Ferdinand Richard - Décentralisation et autonomie des artistes, 6’

Première partie : jeux d’échelles
2_Des modèles anciens dépassés : Vers une nouvelle géographie des marchés (10’30’’)
Carles Sala - Un modèle unidirectionnel dépassé, 3’12’’

Vincent Priou - Réintroduire des valeurs dans les nouveaux modèles culturels, 3’10’’

Débat avec la salle - la question de l’oeuvre et la responsabilité des nouveaux acteurs comme les opérateurs de téléphonie mobile et fournisseurs internet, 4’08’’
Interventions de Christophe Tougri, puis de Carles Sala

3_Marchés en réseaux : sortir des réseaux existants et s’ouvrir à de nouveaux marchés (7’04’’)

Emmanuel Bourcet - Les réseaux sociaux en ligne dans le marché de l’emploi culturel, 3’36’’

Maïté Mazel - Artisanat d’art : une créativité à renouveler, 3’28’’


4_Territoire et gouvernance : les relations avec les nouveaux modes de gouvernance locale. (12’24’’)
Stéphane Blanchon - La relation centre-périphérie, 3’

Tatjana Rajic - Coopération entre municipalités et stratégie culturelle, 2’47’’

Jacques Mattei - Le poid des réseaux au delà du local, 2’50’’

Débat avec la salle : Public / privé : des relations à réinventer, 3’47’’
Interventions de Saléha Moudjari, artiste et administratrice de Da Town Studio, de Jacob Yarabatioula, puis de Jacques Mattei


Deuxième partie : Jeux de rôles

5_De nouvelles relations avec le public : vers un public acteur (15’55’’)
Katarina Slukan - La participation du public, 2’25’’

Clara Le Picard - Mode de diffusion alternatif, 3’33’’

Caroline Bonheur - Musique décentralisée 2’39’’

Pierre Dodet - Les liens Agriculture / culture, et le mécénat individuel, 4’33’’

Débat avec la salle : La question des publics, 2’43’’
Intervention de Gilbert Ceccaldi, direction de l’action culturelle de la ville de Marseille, Vincent Priou et Pierre Dodet

6_La question des intermédiaires : suppression ou déplacement des rôles (9’42’’)
Sébastien Paule - Quel accompagnement pour les artistes ? 2’44’’

Joseph Richard-Cochet - L’expérience CADO, la posture de l’accompagnement, 2’32’’

Débat avec la salle : Accompagnant, partenaire, prestataire, intermédiaire : des rôles à redéfinir. 4’26’’
Interventions de Sam Khebizi, suivi de Maud Dissescou et Grégory Duvernay chargés de mission pour la couveuse CADO de l’AMI ; puis de Christophe Tougri et de Vincent Priou


7_Le mot de la fin (2’21’’)
Vincent de Block, 2’21’’
Responsable du Pôle transmission de connaissance à l’A.M.I.